Jour 6 – ça brille !

05 février 2022

Tout tourne autour de la rosette

Les scientifiques à bord s’intéressent à la microbiologie de l’eau de mer, et la rosette est un des instruments les plus importants.
Cet appareil de mesure sert à échantillonner différentes couches d’eau grâce à 12 bouteilles disposées en cercle. Le prélevement s’accompagne de la mesure de la température, la profondeur et la conductivité. La conductivité mesure la facilité avec laquelle les charges électriques se déplacent dans un milieu, et ici le milieu c’est l’eau de mer salée. Plus une eau est salée, plus sa conductivité est bonne. On peut donc faire le raccourci suivant : la mesure de la conductivité est un indicateur de salinité.

La capture d’eau fonctionne comme le Marine Snow Catcher (décrit au jour 4), c’est-à-dire que les bouteilles sont immergées en position ouverte et sont refermées à la profondeur souhaitée. Le fait d’avoir de multiples bouteilles permet de récolter des échantillons à différentes profondeurs et de comparer les données obtenues.
Cette rosette comporte des outils de mesure annexes :
– un fluorimètre : il indique la quantité de biomasse de phytoplancton grâce à la mesure de la chlorophylle présente dans les micro-algues
– un granulomètre : il mesure et classe les particules dans l’eau grâce une mesure par laser, c’est un outil emprunté aux géologues et appliqué à l’océanologie
– un Underwater Video Profiler : il permet de donner des mesures spécifiques des particules de plankton grâce à des prises d’images par une caméra
– un transmissiomètre : il mesure la teneur en particules qui troublent l’eau dite turbidité

Avec tous ces paramètres, on a de quoi être servi !

Crédit photo : Nicolas Fromont – @nicolasfromontphoto
 

Rosette matin et soir

La liste des principaux intéressés au laboratoire est longue: Dominique, Marc, Christian, Chloé, Pauline, Najib et Sophie s’occupent tous de près ou de loin des missions rosette.
Ils cherchent à étudier la migration nycthémérale du plankton. Ce mot d’origine grecque veut dire « une nuit et un jour », ainsi une migration nycthémérale est une migration qui se fait en fonction du jour et de la nuit. Pour étudier ce phénomène, ils doivent immerger la rosette deux fois par jour à 600m, une fois très tôt le matin et une fois en soirée. Et pour rendre leurs études significatives, il est nécéssaire de se baser sur un maximum de données, ce qui implique de répéter cette chorégraphie tous les jours. C’est un rythme de travail exigeant, mais lorsqu’on aime, on ne compte pas!

 

 

Toutes ces manip’ ont attiré plein de petites fées à bord !

 

 

Crédit photo : Nicolas Fromont – @nicolasfromontphoto

 

Plutôt des fées bactéries…

Ça y’est, des bactéries responsables de bioluminescence dans les profondeurs ont été cultivées dans cette boite de pétri ! Chaque point est une colonie, une véritable microville bactérienne !
Ces bactéries seront bientôt isolées, ce qui veut dire en langage de laboratoire qu’elles seront séparées et cultivées dans différentes boîtes. Les chercheurs pourront les ramener à Marseille pour les identifier.

 

Crédit photo : Nicolas Fromont – @nicolasfromontphoto

 

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