BIOSWOT – Les satellites au service de l’étude du plancton

Dans le cadre du projet BioSWOT soutenu par le CNES (PI F.d’Ovidio, LOCEAN), l’Institut Méditerranéen d’Océanologie (MIO) a développé une collaboration avec le SHOM (Service hydrographique et océanographique de la Marine).

A.Doglioli et G.Grégori ont embarqué à bord du BHO Beautemps Beaupré pour la campagne PROTEVS1-SWOT2 (PI F.Dumas) en mer Méditerranée occidentale, au sud des îles Baléares, du 28 avril au 16 mai 2018. En étroite interaction avec une équipe à terre (A.Petrenko, S.Barrillon, L.Rousselet, M.Thyssen) et en contact avec des collègues de l’IMEDEA et de la SOCIB (PI A.Pascual et J.Allen) à bord du r.v. « Garcia del Cid », les chercheurs de MIO ont étudié le rôle joué par les courants marins dans la structure et la dynamique de la communauté phytoplanctonique.

Ces micro-organismes jouent un rôle majeur car ils sont à la base du réseau trophique, interviennent dans le cycle des éléments biogènes et alimentent l’océan en O2 dissous grâce au processus de production primaire.

Un cytomètre en flux automatisé Cytosense (Cytobuoy) a été implémenté à bord, sur le circuit d’eau de mer du thermosalinographe (TSG) du navire, afin d’étudier les cellules phytoplanctoniques à l’échelle individuelle et à haute fréquence (toutes les demi-heures). La stratégie d’échantillonnage a été pilotée grâce à une analyse détaillée des données satellitaires en temps quasi réel.

Le site web du projet et celui de la NASA

Voir aussi FUMSECK, une campagne du projet BIOSWOT

 
  1. PROTEVS : prévision océanique, turbidité, écoulement, vagues et sédimentologie    
  2. SWOT : eaux de surface et topographie océanique

Carte des filaments FSLE (en gris, à gauche) calculés à partir des données satellites en temps réel (NRT) de hauteurs de mer CMEMS (accessibles depuis le catalogue ODATIS) le 09 mai 2018, superposés aux stations d’échantillonnage (croix rouges) le long de la trajectoire du Beautemps-Beaupré, et à la densité de micro-organismes (pixels en couleur) calculée à bord grâce au cytomètre en flux (appareil de mesure sur la photo de droite). Les FSLE permettent de suivre au cours du temps, l’état de dispersion des particules dans l’eau. Les structures en filaments représentent ici des barrières crées par les courants que les particules ne peuvent pas franchir. Crédits MIO/LOCEAN.

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