Microorganismes-contaminants : influences réciproques
Modératrice : Léa Cabrol
Notre objectif est de comprendre les influences réciproques entre les contaminants et les microorganismes marins, tant au niveau populationnel que moléculaire.
Historiquement, une solide expertise a été acquise dans l’équipe sur les contaminants organiques (tels que les hydrocarbures), qui s’est vu complétée depuis quelques années par une expertise sur les contaminants inorganiques tels que les éléments trace métalliques.
Les études développées dans cet axe visent à comprendre :
- les effets de contaminations sur la biodiversité et l’activité des communautés microbiennes
- la contribution de ces communautés à la dynamique et au devenir des contaminants.
Nos objets d’étude sont principalement des écosystèmes naturels (milieu côtier sous influence anthropique), ainsi que des procédés de bioremédiation visant à réduire l’impact des rejets industriels en mer. Cette thématique est étroitement associée à l’axe transverse pluridisciplinaire CONTAM du MIO qui réunit des chimistes, physiciens et biologistes.
Exemples d’études
Hydrocarbures
Figure : Ecosystème mangrove Guyane (1), suivi de la biodégradation d’un pétrole brut (2) ; étude en mésocosme du devenir d’un pétrole brut dans une saumure après 106 jours d’incubation à température et éclairage in situ (3)
Nous étudions la dégradation et la transformation des hydrocarbures dans les mangroves de Guyane, en tenant compte du réseau d’interactions micro-, méio- et macro-faune benthique.
Métaux et Métalloïdes
Golfe de Gabès (Tunisie) et expérience de remise en suspension de sédiments marins contaminés en laboratoire.
En premier lieu, nous identifions les microorganismes responsables de la méthylation du mercure, générant un composé hautement toxique dans divers chantiers marins (Mer Noire, Méditerranée, Pacifique). Nous nous intéressons également aux microorganismes impliqués dans les processus d’oxydoréduction et im/mobilisation d’un cocktail de métaux dans des écosystèmes fortement anthropisés (rade de Toulon). Notamment, nous évaluons l’impact des rejets de phosphogypse dans le Golfe de Gabès lors de la remise en suspension de sédiment marin et identifions les acteurs clés potentiellement impliqués dans l’immobilisation métallique, en vue de possibles applications en bioremédiation (Axe 5) , en partenariat avec le CBS (Sfax, Tunisie) dans le cadre du LMI COSYSMED.