Félicitations à Mateo Leger-Pigout (MEB) qui a soutenu sa thèse le lundi 9 décembre 2024

Sur  le sujet suivant : Étude des micro et macroorganismes associés aux sargasses holopélagiques responsables de marées brunes : impacts sur la prolifération algale.

 

Photo de thèse de Mateo Leger-Pigout

 

Membre du Jury

Mme. Luisa MANGIALAJO (PR, UCA) – Examinatrice
Mme. Valérie MICHOTEY (PR, MIO) – Directrice de thèse
Mme. Élisabeth NAVARRO (CR, MIO) – Co-directrice de thèse
M. Benjamin MISSON (PR, MIO) – Président du jury
M. Christophe LEBOULANGER (CR, MARBEC) – Rapporteur
M. Jean-François BRIAND (MCF, MAPIEM) – Rapporteur
Invitées : Mme. Valérie Stiger (LEMAR) et Mme. Solenne Connan (LEMAR)

 

Résumé

« Depuis 2011, une prolifération de sargasses holopélagiques est observée, dans l’Atlantique Nord Tropical, au sein d’une vaste zone appelée « the Great Atlantic Sargassum Belt » (GASB). Ce phénomène entraîne des échouements massifs de sargasses sur les côtes caribéennes, avec des répercussions environnementales, sanitaires et économiques majeures pour les régions touchées. Plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer cette prolifération, mais aucune n’a encore fourni une explication complète et définitive. D’autre part, le phénomène étant transatlantique, les sargasses peuvent jouer un rôle de transport d’organismes au sein d’une zone géographique importante. C’est dans ce cadre que cette thèse a eu pour objectif d’explorer : (i) la diversité des organismes associés aux sargasses, et (ii) une nouvelle hypothèse selon laquelle les organismes du biofilm des sargasses seraient à même d’influencer leur croissance, et ainsi de contribuer à leur prolifération. À partir d’échantillons collectés principalement dans le GASB, la caractérisation des communautés eucaryotiques et fixatrices d’azote a été réalisée en utilisant des techniques de métabarcoding des gènes 18S et nifH. En parallèle, la quantification des principaux acteurs du cycle de l’azote au sein du biofilm, ainsi que la mesure du rapport isotopique δ15N dans les tissus des sargasses, ont été menées. Les résultats obtenus au cours de cette thèse ont permis : (i) de caractériser les communautés eucaryotiques associées aux sargasses holopélagiques dans le GASB, (ii) de montrer que l’azote fixé par les diazotrophes est la principale source d’azote en haute mer, dans les zones pauvres en nutriments, et que ces microorganismes jouent un rôle crucial dans la prolifération des sargasses. Ainsi, cette thèse met en évidence la complexité des interactions entre les sargasses holopélagiques et les organismes qui leur sont associés. Ces interactions apparaissent comme des facteurs potentiellement déterminants dans la régulation de la croissance des sargasses et, par conséquent, dans leur prolifération à grande échelle. Ces travaux ouvrent la voie à de nombreuses avancées techniques et expérimentales, permettant de dévoiler les mécanismes encore méconnus qui sous-tendent ces interactions complexes. »

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