Après avoir fait ses études à l’université d’Aix-Marseille et un semestre ERASMUS à l’université de Lund (Suède), Sévérine Martini a soutenu sa thèse au MIO fin 2013 sur la thématique : «La bioluminescence un proxy d’activité biogéochimique en milieu profond ? Etude au laboratoire et in situ de la bioluminescence en relation avec les variables environnementales ». Au cours de ses travaux, elle a jonglé entre analyses statistiques des séries temporelles enregistrées sur le site ANTARES en Méditerranée et des expérimentations en laboratoire avec une souche bactérienne bioluminescente. A la suite de sa thèse, Sévérine a effectué plusieurs post-doctorats, à l’Institut de Recherche pour le Développement de Banyuls/mer, au Monterey Bay Aquarium Research Institute en Californie puis au Laboratoire d’Océanographie de Villefranche.
Avec la réussite au concours de chargé de recherche du CNRS (section 19), Sévérine va intégrer le MIO, au sein de l’équipe EMBIO et avec de fortes interactions avec l’axe transverse « pompe biologique ». Dans son projet de recherche, elle cherchera à comprendre l’impact de la bioluminescence (des bactéries au zooplancton), en milieu obscur, dans la pompe biologique du carbone. Pour se faire, elle s’appuiera sur des outils innovants adaptés pour la détection de la bioluminescence in situ tels que le robot benthique BathyBot, la balise miniaturisée CENSOR (déjà déployée sur des éléphants de mer), mais également des expérimentations en laboratoire et de la modélisation afin de quantifier l’importance de la détection visuelle de la bioluminescence par le zooplancton.